”L'attachement est un lien émotionnel profond et durable qui relie une personne à une autre à travers le temps et l'espace
Ainsworth (1973), Bowlby (1969)
Développer un attachement sécure à Bordeaux, Le Bouscat
Qu’est ce que la théorie de l’attachement ?
La théorie de l’attachement a été développée en 1960 par le psychiatre Britannique John Bowlby. Au sens de cette théorie, l’attachement se définit comme un lien affectif unissant un individu à une figure d’attachement, aussi appelé le donneur de soins (caregiver).
Ainsi, la théorie de l’attachement repose sur l’idée que tout enfant a besoin, pour se développer sur le plan affectif et social, d’entretenir une relation affective privilégiée et durable avec au moins une figure de référence. C’est en effet un besoin vital chez l’enfant.
L’attachement lui permet notamment :
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- D’apprendre à gérer ses émotions ;
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- De développer ses capacités à interagir socialement ;
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- De s’auto-évaluer, de reconnaître ses valeurs et ses besoins ;
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- De développer son estime de soi, son bien-être psychologique.
La théorie de l’attachement a mis en évidence 4 modes d’attachement qui résultent des réponses apportées par le caregiver aux besoins exprimés de l’enfant et qui impactent les relations sociales de ce dernier à l’âge adulte :
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- L’attachement sécure : l’enfant entretient une relation bienveillante et soutenante avec sa figure de référence, de sorte qu’il se sent en sécurité et sait qu’il peut trouver du réconfort auprès de son parent. Lorsque ce dernier s’en va, l’enfant se sent peu en détresse car il n’a pas peur de l’abandon. Une fois adulte, il est à l’écoute de ses besoins et de ceux des autres ;
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- L’attachement ambivalent : l’enfant éprouve un grand sentiment de détresse lorsque son parent s’en va parce qu’il ne sait pas s’il reviendra. Il n’est pas non plus certain que sa figure de rattachement soit émotionnellement disponible pour répondre à ses besoins. À l’âge adulte, cet attachement ambivalent se traduit par une peur de l’abandon, de sorte que les personnes ont tendance à vivre des relations empreintes d’anxiété et de frustration ;
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- L’attachement évitant : l’enfant semble indifférent à l’égard de son parent et intériorise ses besoins et sentiments, si bien qu’il ne semble rien ressentir. Pour autant, il éprouve le même sentiment de détresse que dans l’attachement ambivalent lorsque le parent s’en va. Une fois adulte, ces personnes ont un grand besoin d’autonomie et ont tendance à mettre de la distance dans leurs relations. Elles sont généralement apathiques (peu sensibles aux besoins et aux émotions des autres) ;
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- L’attachement désorganisé : lorsqu’il a besoin de réconfort, l’enfant se trouve dans un état de confusion et éprouve des sentiments paradoxaux car il est partagé entre son envie de trouver du réconfort auprès de son parent et la peur qu’il représente de manière imprévisible. À l’âge adulte, ces personnes ont généralement des relations inconsistantes et explosives.
L’attachement vu par les neurosciences
Les progrès réalisés dans le domaine des neurosciences ont confirmé l’importance des soins et de l’affection sur le développement de l’enfant, notamment durant les deux premières années de sa vie.
Les recherches ont montré que les enfants bénéficiant d’une présence affectueuse produisaient moins d’hormone de stress (cortisol). Leur sentiment de sécurité et de confiance se traduisent par une augmentation d’ocytocine (hormone de l’attachement et de l’amour).
Au contraire, les enfants blessés par des négligences affectives précoces gardent en mémoire une trace de l’événement traumatique. Certains neuroscientifiques ont constaté que les enfants maltraités présentent une atrophie de l’amygdale, alors même qu’elle joue un rôle essentiel dans la gestion des émotions. Privés de liens suffisamment sécures, ils sécrètent ainsi des doses importantes de cortisol et développent des troubles anxieux, des états dépressifs…
Quels sont les causes des troubles de l’attachement ?
Les troubles de l’attachement se développent lorsque l’enfant est en interaction avec des figures d’attachement abusives, instables, ou encore insensibles. Plus généralement, ces troubles interviennent lorsque les soins apportés par l’adulte n’ont pas été suffisants pour répondre aux besoins de l’enfant. Tel est le cas lorsque :
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- Les besoins émotionnels de l’enfant ont été négligés ;
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- L’enfant a subi des maltraitances ou abus ;
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- L’enfant a manqué de stabilité et de cohérence.
Toutes ses expériences précoces modèlent le développement émotionnel et relationnel de l’enfant. Heureusement, et comme nous le verrons plus bas dans l’article, ce n’est pas une fatalité ! En effet, toute trajectoire peut être modifiée sous l’influence favorable d’un milieu sensoriel, affectif et social.
Comment se manifestent-ils ?
D’une manière générale, les troubles de l’attachement se manifestent par les symptômes suivants : anxiété, colère, agressivité, anhédonie (l’incapacité à ressentir des émotions positives lors de situations de vie agréables) ou encore dysphorie (sentiment d’inconfort émotionnel, irritabilité, ou indifférence).
Par ailleurs, un attachement insécure affecte considérablement la capacité à créer des liens et à entretenir des relations sociales, et surtout des liens amoureux intimes. En effet, l’attachement est un élément clé pour construire une relation saine et stable.
Les personnes souffrant de troubles de l’attachement peuvent également développer des troubles psychiques nécessitant un soutien psychologique, tels que :
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- Dépression ;
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- Troubles de la personnalité ;
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- Addictions ;
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- Troubles du comportement ;
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- Troubles de l’humeur ;
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- Trauma complexe ;
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- Stress post-traumatique ;
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- Comorbidités ;
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- Phobie sociale ;
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- Anxiété ;
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- Désinhibition du contact social etc.
Comment développer un attachement sécure ?
Même si les premiers liens ont une importance capitale dans le développement de l’enfant, rien n’est figé. En effet, il existe différentes thérapies permettant de retravailler les modèles de pensées et de s’extirper d’un destin qui n’a pas été choisi.
Les neuroscientifiques ont en effet démontré que le cerveau pouvait retrouver une certaine plasticité neuronale. Il est ainsi possible d’évoluer tout au long de la vie, et quel que soit l’âge. Les interactions avec de nouvelles figures d’attachement bienveillantes et sécurisantes à l’âge adulte peuvent en effet modifier le mode d’attachement d’une personne.
La thérapie MOSAIC est notamment utilisée pour traiter les troubles de l’attachement notamment lorsqu’ils résultent de traumatismes complexe (agression sexuelle, maltraitances psychologiques ou physiques…).
Cette méthode thérapeutique est issue de la Thérapie Solutionniste Expérientielle et s’appuie sur la technique des Stimulations Bilatérales Alternées (SBA) pour modifier les connexions neuronales associées à la mémoire traumatique. Il s’agit d’une thérapie positive pour le patient destinée à le libérer de ses souvenirs traumatiques.
Située à Bordeaux, Le Bouscat, je vous accueille dans l’intimité et la sécurité de mon cabinet. Je vous accompagne, à votre rythme, dans une thérapie brève adaptée (Thérapie MOSAIC, hypnose, PNL, thérapies brèves, constellations familiales…).
Quelle que soit l’approche thérapeutique choisie, l’objectif est de vous apporter apaisement et sérénité.
N’hésitez pas à me contacter ou à prendre rendez-vous pour une première séance.